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En fait, une voiture pollue peut-être plus à 30 km/h qu'à 50 km/h

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En fait, une voiture pollue peut-être plus à 30 km/h qu'à 50 km/h
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En fait, une voiture pollue peut-être plus à 30 km/h qu'à 50 km/h

Les partisans de l'abaissement de la limitation de la vitesse en ville et ceux du 50 km/h ne savent plus à quel saint se vouer. Cet été, le Cerema publiait une étude massivement reprise dans le camp du 50 km/h en ville : «  rouler à 30 km/h avec une voiture essence polluerait plus que d'évoluer à 50 km/h », publiait-on notamment sur Turbo.fr. Quelques jours plus tard, l'organisme du Cerema lui-même précisait que son étude, très théorique, ne portait pas sur les conditions de circulation réelles des voitures et n'était tout simplement pas « transposable à la réalité d'une véritable ville ».

Dans la foulée, certains experts pointaient même un lien possible entre l'abaissement de la vitesse maximale en ville à 30 km/h et la réduction de la pollution et des émissions de CO2, en raison d'un possible effet dissuasif de ce genre de mesure pour les automobilistes  (dont certains se reporteraient ainsi vers d'autres modes de déplacement). Mais voilà une nouvelle étude sur le sujet, publiée par Skyrad, qui indiquerait carrément une vraie baisse des émissions de CO2 et de Nox avec une vitesse limitée à 20 mph (32 km/h) au lieu de 30 mph (48 km/h).

 

Des paramètres étranges

Contrairement à l'étude du Cerema, celle de Skyrad cherche à intégrer les nombreux ralentissements de la conduite d'un véhicule en conditions urbaines dans sa modélisation. Cette modélisation se baserait sur les données constructeurs de la Ford Focus Ecoboost 1.5 du millésime 2019, curieusement indiquée dans le document de l'étude avec un moteur Ecoboost 1.6 du millésime 2013. Elle quantifie aussi les émissions de CO2 et la pollution théorique d'un Land Rover Discovery 4 de millésime 2016. Encore plus bizarrement, ce Discovery est annoncé avec un moteur Ford Ecoboost 2.7 du millésime 2015 dans la modélisation. Or, le Discovery 4 n'a jamais été équipé d'un tel moteur pendant sa carrière. Gageons que les auteurs de l'étude ont peut-être manqué de données sur les moteurs d'origine et qu'ils ont utilisé d'autres blocs similaires.

Quoi qu'il en soit, il ressort de l'étude avec ces paramètres une baisse des émissions de CO2 de 26% dans un milieu urbain limité à 32 km/h par rapport à celui limité à 48 km/h. Dans le même temps, les émissions de NOx baisseraient de 28%. Rappelons tout de même que même si cette modélisation pourrait être bien plus réaliste que celle du Cerema, puisqu'elle inclut une simulation des phases d'arrêt et de redémarrages contrairement à la précédente étude qui ne considérait que des vitesses moyennes, elle reste théorique. D'autant plus avec des données basées sur des modèles de voitures et de moteurs qui ne concordent pas.

 

Source : www.turbo.fr (article écrit par Cédric PINATEL)

 


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